Situation clinique et diagnostic
Une patiente de 34 ans se présente en consultation pour une demande esthétique (fig. 1). Ayant subi un traumatisme antérieur pendant l’enfance qui a conduit à la perte de la 21, son édentement est pallié par un TOSI (Temporary Orthodontic Solution for Implant) qu’elle juge insatisfaisant sur les plans esthétique et mécanique, en raison de casses répétées (fig. 2 et 3). L’absence de surplomb est constatée ainsi que l’occlusion serrée antérieure, ce qui explique la rupture de la dent prothétique remplaçant la 21.
Traitement d’urgence
La connexion entre la dent prothétique et l’arc du TOSI est renforcée.
Proposition thérapeutique
La solution implantaire a été écartée au profit d’un bridge collé en raison de l’âge de la patiente. Cela tient compte de la croissance faciale et maxillaire continue [1, 2], ainsi que de l’intention de privilégier un bridge collé mono-ailette dans la gestion d’un édentement unitaire antérieur comme solution de première intention chez les patients de moins de quarante ans [3].
Réflexion thérapeutique
Dans ce cas clinique, le choix d’un bridge collé mono-ailette conventionnel présente deux limitations majeures : (i) l’absence de surplomb qui rend difficile la mise en place d’une ailette de taille adéquate sur la 11 support tout en respectant une approche conservatrice ; et (ii) la dimension mésio-distale de la 11 qui ne correspond pas à la largeur de l’édentement en 21. Un abord différent de l’ailette est alors envisagé (fig. 4). La facette avec extension ou bridge collé « outside » se distingue par le positionnement de l’ailette en vestibulaire. Dans cette configuration, l’ailette remplit une double fonction, esthétique et mécanique, de facette et de support à l’extension prothétique [4, 5].
En intégrant la face vestibulaire de la 11 dans le projet prothétique…