Les MIH se manifestent par des taches jaune brun ou blanchâtres préférentiellement localisées sur la moitié occlusale coronaire si l’intégralité de la couronne n’est pas atteinte. Le diagnostic se fait sur les premières molaires. Ces atteintes sont des hypominéralisations rendant l’émail plus vulnérable vis-à-vis des lésions carieuses, et ce d’autant plus que des problèmes d’hypersensibilité sont généralement relevés sur ces dents, ce qui nuit à la bonne tenue des procédures d’hygiène bucco-dentaire.
Ces MIH ne doivent pas être confondues avec une amélogenèse imparfaite, d’origine génétique, qui touche systématiquement toutes les dents, temporaires et définitives. Il est à noter que les deuxièmes et troisièmes molaires ne sont jamais atteintes.
Étiologie
Ces anomalies sont relativement fréquentes avec environ 15 % des enfants atteints selon des degrés de sévérité variables. La prévalence, l’atteinte de dents qui sont de véritables piliers de l’arcade et les stigmates fréquemment identifiés sur les incisives permanentes pouvant altérer le sourire en font un véritable problème de santé publique.
Aucune étiologie n’est véritablement identifiée, même si un consensus scientifique existe en faveur d’une étiologie multifactorielle. Seules des hypothèses sont avancées dans la littérature, au nombre d’une trentaine… Par conséquent, aucune prévention des facteurs de risque n’est possible à ce jour.
Le pronostic à long terme des formes moyennes mais surtout sévères est mauvais. Ces dents sont soignées très tôt, souvent dès leur apparition sur l’arcade.
Quels soins ?
Les soins sont difficiles car la dent n’a pas fait son éruption complète, la pose de la digue est compliquée. Pour des raisons anatomo-physiologiques encore inexpliquées, l’anesthésie est très compliquée, ce qui rend un curetage complet difficile. La reconstitution doit dans un premier temps être faite au composite…