Évolution des classifications et des guides thérapeutiques

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 14-22)
Information dentaire
Depuis le début du XXe siècle, différents systèmes de classification clinique des lésions carieuses ont été proposés, certains étant assortis d’un guide thérapeutique. Ces systèmes sont le reflet de l’état des connaissances, au moment de leur développement, sur le processus carieux, voire sur les dispositifs et matériaux alors disponibles. Le présent article propose de dresser le panorama de ces systèmes.

Classification et guide thérapeutique de Black

En 1908, Black a proposé une classification des lésions carieuses fondée essentiellement sur des critères topographiques [1]. Chacune des six classes décrites dans le tableau 1 est associée à des principes de préparation cavitaire en rapport avec les connaissances scientifiques du début du siècle dernier. Avec le temps, ce guide thérapeutique est devenu plus connu que la classification elle-même. Ainsi, beaucoup de praticiens parlent encore, par extension, de cavités de classe I pour les préparations occlusales ou de classe II, pour les préparations occluso-proximales des dents postérieures. Ces préparations répondaient aux principes d’aménagement pour des restaurations amalgame (cavités auto-rétentives avec fond plat). Par ailleurs, elles ne se limitaient pas aux lésions carieuses : elles englobaient systématiquement tous les réseaux de puits et fissures et les angles cavo-superficiels devaient tous être accessibles au brossage : ces extensions, dites « prophylactiques », étaient donc souvent réalisées aux dépens des tissus sains.
Avec le développement des biomatériaux et de la dentisterie adhésive associée au principe d’économie tissulaire, ces principes prônés par Black sont devenus obsolètes.



 

Classification de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

La classification de l’OMS instaurée en 1971 est encore souvent utilisée en situation de dépistage [2-6]. Elle repose exclusivement sur un examen clinique à la lumière du jour sans radiographie complémentaire indispensable à la détection des lésions proximales sans effondrement de la crête marginale. Seules les lésions carieuses cavitaires sont enregistrées pour le calcul des indices CAOD/caod (nombre de dents permanentes/temporaires cariées, absentes ou obturées pour raison de carie) et CAOF/caof, (qui font, eux, référence au nombre de faces). Les stades…

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