Évolution de l’utilisation du cone beam en orthopédie dento-faciale

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2023 (page 52-57)
Information dentaire
En orthopédie dento-faciale, l’examen radiographique représente un examen complémentaire indispensable dans la démarche diagnostique. Cette dernière fait appel, habituellement, aux examens radiographiques conventionnels : la radiographie panoramique et la téléradiographie de profil. Ces deux techniques d’imagerie bidimensionnelles présentent plusieurs limites : un manque de perspective, des superpositions, des distorsions, des déformations… Ainsi, l’introduction des techniques d’imageries radiographiques tridimensionnelles (la tomographie à faisceau conique ou « cone beam » – CBCT – et le scanner – CT) a permis de pallier ces limites, constituant une sorte de révolution dans la démarche diagnostique en dentisterie de manière générale et en orthodontie en particulier [1, 2].

Bien que la résolution et la qualité d’image obtenues avec le CT soient meilleures, le CBCT est devenu la technique tridimensionnelle de choix en orthopédie dento-faciale en raison de ses différents avantages [1, 3, 4]. D’une part, il représente une technique d’imagerie relativement moins irradiante que le CT. D’autre part, il nécessite un investissement moins important pour le praticien : le coût est moindre et l’équipement est moins encombrant [5]. Cependant, selon plusieurs auteurs et institutions, le CBCT reste une technique relativement plus irradiante en comparaison des techniques radiographiques bidimensionnelles et ne peut donc constituer un examen radiographique de routine.

Cet article a pour objectif de donner un aperçu des dernières directives guidant l’utilisation du cone beam, particulièrement en orthopédie dento-faciale, afin de permettre au praticien d’avoir un usage raisonné de cet outil.

GUIDE DE BONNES PRATIQUES

Le CBCT représente une technique d’imagerie innovante qui séduit de plus en plus les orthodontistes du fait de ses nombreux avantages.

Malgré cela, il faut garder à l’esprit que les rayonnements ionisants sont nocifs et peuvent être à l’origine de différents effets indésirables, quelle que soit la dose reçue, en particulier chez la population jeune [6]. Adopter une stratégie raisonnée dans le choix de la technique d’imagerie s’impose donc. D’une manière générale, tout recours à des techniques radiologiques impose le respect des principes de radioprotection ALADAIP (« As Low As Diagnostically Acceptable being Indication-oriented and Patient-specific ») [7, 8]. Ce principe dicte au praticien de choisir la technique d’imagerie et la séquence d’irradiation la moins puissante possible qui lui permettront d’obtenir le diagnostic recherché. Il admet que tout examen complémentaire est indiqué après un examen clinique rigoureux et doit être spécifique au cas clinique traité.

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