Le contexte clinique prédomine au choix des matériaux de reconstitution : la céramique est préférée pour ses propriétés optiques en fonction des exigences esthétiques, alors que la résine composite sera argumentée en fonction de sa faible abrasivité et du contexte occlusale [5-8]. Cependant, l’usinabilité d’un matériau est un paramètre qui influence les défauts de volumes ou de surfaces lors de sa mise en œuvre par CFAO [1]. Par exemple, le comportement fragile de certains matériaux peut affecter le résultat final de la restauration avec notamment de l’écaillage périphérique et la propagation de fissures initiées par la présence de défauts ponctuels [9-10], ou des défauts d’adaptations induisant des micro-infiltrations bactériennes [11-12].
Matériel et méthodes
Pour comparer l’usinabilité des matériaux accessibles à la CFAO, trois différents types de matériaux ont été étudiés :
- 6 Blocs d’Empress CAD (Ivoclar), matériau déjà utilisé précédemment. C’est une vitrocéramique enrichie en leucite. L’étude préliminaire, lors de l’établissement du protocole, a souligné l’importance de l’écaillage périphérique au niveau de la limite marginale. Cet écaillage est attribuable à la stratégie d’usinage, mais également aux performances mécaniques du matériau. En effet, sa résistance en flexion trois points a été évaluée à 199 MPa [13]. C’est un matériau au comportement fragile comme toutes les vitrocéramiques et dont les indications cliniques sont réduites du fait de ses performances mécaniques.
- 6 Blocs d’e.max CAD (Ivoclar) en vitrocéramique enrichie en disilicate de lithium. Ces blocs contiennent 70 % de disilicate de lithium. C’est la vitrocéramique avec les meilleures performances mécaniques, avec, en fonction des auteurs une résistance en flexion trois points évaluée jusqu’à 647 MPa [13]. Il est intéressant de pouvoir comparer l’impact du même usinage…