Les restaurations par CFAO représentent une part importante de notre pratique quotidienne [1]. à cet effet, les fabricants de produits dentaires mettent à disposition des praticiens divers matériaux, sous forme de blocs d’usinage, à base de céramique et de résine. Du fait de la diversité croissante des matériaux utilisés pour fabriquer les blocs pour usinage, un choix basé sur des preuves scientifiques s’avère difficile, mais nécessaire, pour choisir le bloc le plus approprié à la situation clinique.
Les matériaux céramique ont des qualités esthétiques supérieures, tandis que les blocs à base de résine composite présentent une meilleure usinabilité et une plus grande résistance aux charges occlusales [2]. Ainsi, les restaurations monolithiques issues de blocs en céramique sont plus susceptibles à la fracture en raison de leur élasticité limitée (module d’élasticité élevé) [3]. Par ailleurs, les matériaux en résine composite nécessitent une épaisseur plus importante, ce qui implique une plus grande réduction tissulaire.
Dans ce contexte, il est très important d’évaluer les propriétés mécaniques de ces matériaux, afin d’adapter ces propriétés à l’indication clinique visée. Ainsi, l’objectif de la présente étude était d’évaluer l’usinabilité de deux blocs à base de résine composite versus un bloc céramique et de caractériser leurs propriétés mécaniques.
Matériel et méthodes
Les trois matériaux testés dans cette étude sont les blocs base résine Cerasmart (CS), Grandio Blocs (GR) et le bloc céramique Initial LRF (IR) (fig. 1), dont les compositions sont présentées dans le tableau 1. Des échantillons en forme de barre (18 × 3 × 3 mm) ont été utilisés pour chaque type de matériau.
La résistance et le module de flexion (n = 16), la ténacité à la rupture (n = 10), et la dureté Vickers (n = 16) ont été évalués selon les…