Les enjeux induits par l’évolution des pratiques médicales imposent désormais une réflexion sur la finalité de nos actes. Cette réflexion définit l’éthique médicale. L’éthique s’appuie sur le respect de principes envers le patient (autonomie, bienfaisance, non-malfaisance et justice) et une attitude loyale, intègre et consciencieuse du praticien dans la prise en charge du patient. L’éthique n’est pas un jugement de valeur (comme la morale qui approuve ou réprouve, récompense ou sanctionne), ni un code de bonnes pratiques (comme la déontologie), mais une démarche. Elle procède d’une réflexion active et interactive sur les valeurs humaines à préserver et les notions de protection de la personne que ce soit dans le cadre de la recherche ou du soin. Elle étudie les hiérarchies de valeurs et les critères de choix, particulièrement dans le domaine de la santé (1). Beaucoup de décisions appliquées à notre exercice quotidien sont évidentes à prendre et bien souvent reléguées à de bonnes habitudes plutôt qu’à des délibérations ou des réflexions difficiles en termes de choix consciencieux (2). Dans certaines circonstances, notre propre intuition clinique ne suffit pas pour valider nos choix thérapeutiques et une évaluation plus approfondie s’impose. « L’éthique apparaît lorsque nous faisons face à des impératifs contraires ou antagonistes, lorsque l’acte médical et la décision préalable n’ont rien d’évident, lorsqu’il y a simultanément pluralité de valeurs, donc de choix… » (3). Face à de tels dilemmes, différentes théories éthiques ont été développées (4) parmi lesquelles l’approche réflexive par principes qui propose de décomposer nos actions en quatre principes ainsi définis (5) :
• le principe d’autonomie est la norme qui prescrit de respecter les capacités de prise de décision des personnes autonomes,
• le principe de bienfaisance correspond à un groupe de normes qui…
Ethique et soins endodontiques
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- Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2014 (page 5-10)
Résumé
La relation soignant-soigné évolue dans un cadre très particulier, unique et singulier. Ce cadre doit être envisagé dans une dimension éthique, celle du respect de la personne dans sa dignité et son autonomie. En chirurgie dentaire, cette relation s’établit souvent autour de problématiques endodontiques, que ce soit dans le cadre d’une urgence infectieuse ou inflammatoire, de la nécessité de dépulper ou non, de la possibilité de conserver une dent ou non. Elles sont au carrefour de décisions et d’actes touchant au corps du patient. Quand les conditions le permettent, le traitement envisagé sera conservateur et respectueux de l’intégrité physique du patient.
Implication clinique
Les processus de décisions cliniques en endodontie doivent intégrer des paramètres éthiques.
La relation soignant-soigné évolue dans un cadre très particulier, unique et singulier. Ce cadre doit être envisagé dans une dimension éthique, celle du respect de la personne dans sa dignité et son autonomie. En chirurgie dentaire, cette relation s’établit souvent autour de problématiques endodontiques, que ce soit dans le cadre d’une urgence infectieuse ou inflammatoire, de la nécessité de dépulper ou non, de la possibilité de conserver une dent ou non. Elles sont au carrefour de décisions et d’actes touchant au corps du patient. Quand les conditions le permettent, le traitement envisagé sera conservateur et respectueux de l’intégrité physique du patient.
Implication clinique
Les processus de décisions cliniques en endodontie doivent intégrer des paramètres éthiques.
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