Ce deuxième article d’une série sur la thématique de « l’ingénierie mécanique appliquée aux biomatériaux dentaires » a pour objectif d’approfondir le sujet abordé dans un précédent numéro [1] consacré aux états de surface, en s’intéressant aux méthodes et moyens mis en œuvre pour séparer/filtrer les défauts (désordres) d’une surface.
L’article paru dans un précédent numéro [1] montre qu’il existe, quelle que soit la surface, plusieurs défauts d’ordres macro- et micro-géométriques. Pour rappel, les défauts d’ordre macro-géométrique correspondent aux défauts d’orientation et de forme de la surface, alors que les défauts micro-géométriques sont relatifs aux défauts d’ondulation et de rugosité. Intéressons-nous au cas d’un implant métallique (fig. 1) pour lequel la rugosité sur la partie filetée est un facteur primordial favorisant l’ostéointégration [2]. Nous souhaitons donc mesurer la rugosité au niveau de cette partie filetée. Les ordres des défauts géométriques étant cumulatifs, ils sont tous (orientation, forme, ondulation, rugosité) acquis en même temps au moment de la mesure. Il est alors impossible de faire l’acquisition du défaut de rugosité seul (sans avoir en même temps l’acquisition des autres défauts). Pour quantifier chaque défaut géométrique indépendamment afin d’en extraire les paramètres de rugosité, il est nécessaire de les séparer les uns des autres. Cette séparation se fait en considérant la périodicité de chaque défaut (ou, autrement dit, la longueur d’onde (λ)). À partir de la géométrie du filet de l’implant, la figure 1 illustre la superposition de la rugosité et de l’ondulation. Ces deux dernières possèdent des longueurs d’onde caractéristiques différentes.
La longueur d’onde caractéristique séparant deux défauts est appelée longueur d’onde de coupure. La longueur d’onde de coupure entre le défaut de forme et l’ondulation…
État de surface : SÉPARATION DES DÉFAUTS
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- Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°1 - 15 mars 2018 (page 96-101)
Quelle que soit la technologie utilisée pour réaliser les acquisitions, au moment de la mesure de l’état de surface/rugosité, plusieurs défauts géométriques sont acquis en même temps. Si l’on veut quantifier chaque défaut géométrique indépendamment, il est nécessaire de les séparer les uns des autres grâce à des filtres. Deux cas courants de séparation des défauts géométriques, différents par les technologies d’acquisition employées, sont traités. Enfin, les problématiques du choix de la longueur d’onde de coupure, ainsi que la mesure de rugosité 3D sur des formes complexes, sont mises en avant.
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