La prothèse complète bimaxillaire muco-portée n’autorise pas une mastication aussi efficace qu’en denture naturelle. La fonction d’incision est contre-indiquée et la mastication d’aliments mous, collants ou au contraire très durs se révèle difficile. Cet inconfort peut perturber la vie sociale et engendrer un certain sentiment d’insécurité par rapport à la prothèse. L’édenté total appareillé ne retrouve que 30 % de l’efficacité masticatoire du denté.
La proposition de stabiliser la prothèse par des implants afin d’effacer ces inconvénients emporte l’adhésion du patient. D’autant que l’encombrement palatin sera réduit, permettant ainsi une meilleure gustation [1, 3]. Les implants seront ainsi un auxiliaire précieux au service de la prothèse.
La conception préalablement établie de la prothèse guide l’ensemble de notre proposition implantaire. Les implants devront s’inscrire dans le volume osseux et émerger au niveau de la face occlusale des dents. Les mauvaises positions des implants imposeraient des dessins prothétiques compensant ces imprécisions et risqueraient de provoquer des complications ultérieures tant biologiques que mécaniques.
L’absence de repères interarcades et les contraintes évoquées orientent notre choix vers une chirurgie guidée : d’autant plus que les guides implantaires actuels répondent aux exigences de précision de positionnement des implants et assurent une qualité des traitements [2, 3 et 4].
Explorations préalables
Aucune contre-indication médicale à la réalisation de la chirurgie n’est relevée lors de l’anamnèse précédemment établie. L’examen clinique local largement documenté lors de la réalisation de la prothèse muco-portée est favorable. Le volume de la gencive attachée autorise une chirurgie transmuqueuse.
Cette chirurgie sans lambeau a l’avantage de diminuer les suites postopératoires et la durée de l’intervention.
Le recueil des données utiles au diagnostic…