Résumé
Les implants dentaires sont le traitement gold standard pour le remplacement de dents manquantes grâce à leurs remarquables propriétés biomimétiques. À la lumière d’études récentes, et malgré leur haut degré de compatibilité, il apparaît que des facteurs locaux spécifiques à la zone péri-implantaire, et orale en général, peuvent entraîner une dissolution de la couche superficielle de la surface implantaire et provoquer la libération d’ions de titane dans les tissus mous et osseux environnants. Le titane, dans ses formes micro, nano et ionique (TPs), peut stimuler la réaction inflammatoire, suggérant qu’il jouerait un rôle dans le profil pathologique plus agressif de la péri-implantite par rapport à la parodontite. Ainsi, l’objectif de l’étude présentée était d’identifier la présence de TPs dans les tissus de granulation péri-implantaires et de comparer le profil immuno-pathologique associé à celui des tissus de granulation parodontaux afin de répondre à cette question clinique : quel est l’impact des TPs dans la péri-implantite ? Des biopsies ont été réalisées au cours des chirurgies dans 39 lésions péri-implantaires et dans 35 lésions de parodontites, puis évaluées à l’aide de techniques histologiques basiques et plus avancées. Des TPs ont été identifiés dans tous les échantillons de péri-implantites. Ils étaient entourés d’infiltrats inflammatoires chroniques riches en neutrophiles et présentaient une proportion statistiquement plus importante de macrophages, ainsi qu’une néovascularisation plus intense par rapport aux cas témoins de parodontites. Aucun signe de réaction de type « corps étranger » causée par les TPs n’a été identifié dans aucun des échantillons. Les TPs ont été identifiés dans tous les échantillons de péri-implantites sans réaction pathologique spécifique associée. Cependant, les lésions présentaient un profil immuno-pathologique beaucoup…