Soigner n’est donc plus un défi, il est maintenant impératif de conserver, préserver et pérenniser les dentures des patients. L’avenir n’étant d’ailleurs plus à l’implant comme beaucoup peuvent le penser, mais bien à la dent elle-même.
Depuis l’éclosion de cette dentisterie conservatrice, il est souvent question de « changement de paradigme » au sujet de la révolution qu’ont subi les principes de préparations en omnipratique.
Néanmoins, en y regardant de plus près, le vrai bouleversement se situe probablement ailleurs…
Toujours plus loin dans l’hyper-conservation
Pendant des décennies, force est de constater que l’orthodontiste et l’omnipraticien ont souvent fait « chambre à part », les échanges entre ces deux disciplines se limitant aux simples adressages de jeunes adolescents ayant besoin d’un traitement.
Les moyens de l’époque, certes, n’aidant pas à l’acceptation de traitement orthodontique par les adultes, la dentisterie s’est alors vue séparée en deux mondes (fig. 1a) :
- l’orthodontie (destinée aux adolescents),
- la prothèse (destinée aux adultes).
Comment alors concilier deux pratiques de la dentisterie aussi fondamentalement opposées ?
Aujourd’hui, grâce à la dentisterie contemporaine, le rapprochement de l’omnipraticien et de l’orthodontiste est inévitable car, dans cette quête perpétuelle de conservation tissulaire, l’orthodontie devient une évidence au service de la préservation tissulaire (fig. 1b).
Elle permet alors :
- une baisse du nombre de préparations ;
- une réduction de la profondeur de préparations et une préservation amélaire favorable au collage ;
- une correction du schéma fonctionnel.
L’orthodontie au service de la fonction (et de l’esthétique)
L’importance de la fonction
L’un des principaux freins à l’établissement d’un projet prothétique de qualité reste la fonction. Comment…