Outre la nécessité de posséder un projet prothétique validé, le praticien doit exiger une maintenance personnelle et professionnelle régulière [1] pour assurer la pérennité des constructions implantaires. Serino et Ström ont montré une corrélation importante entre les péri-implantites et les structures ne permettant pas une capacité et/ou un accès aux procédures d’hygiène [2]. Les patients édentés présentent souvent une résorption importante des crêtes osseuses associée à une migration crestale des freins et des brides, ce qui entraîne, si elles ne peuvent pas être traitées, des sources de difficultés d’accès à la maintenance des structures.
De plus, la maladie parodontale non traitée et/ou mal maîtrisée présente un facteur de risque biologique important pour les implants et une source d’échec reconnue [3, 4].
Ce constat incite à privilégier les structures télescopiques dans les réhabilitations implantaires car, tout en procurant une stabilité identique aux prothèses transvissées, elles offrent l’accès à l’hygiène des prothèses amovibles [5]. Des études récentes ont montré des résultats favorables [6, 7] de ce système d’ancrage basé sur la friction [8]. D’après certains auteurs, plus le nombre de piliers inclus dans la reconstruction est élevé et leur répartition symétrique, plus l’ancrage deviendrait rigide, ce qui le rendrait comparable, sur le plan fonctionnel, à un bridge fixe. Les structures d’ancrage invisibles facilitent une bonne intégration esthétique [8].
Cet article décrit une réhabilitation télescopique maxillaire à armature zircone sur huit piliers implantaires zircone.
Cas clinique
Souhaits de la patiente
Madame A, âgée de 47 ans, nous a été référée pour traiter une pathologie parodontale. Elle se plaint de mobilité et, surtout, de l’aspect disgracieux de son sourire. Elle désire retrouver une fonction masticatoire confortable et un sourire harmonieux…