La réhabilitation implantaire d’un site édenté ou en voie d’édentation peut se dérouler selon différents protocoles, tant chirurgicaux que prothétiques. L’implantation peut être immédiate ou différée, elle peut requérir un geste pré-implantaire sous la forme d’une greffe osseuse ou de tissus mous. Ce dernier peut être per-implantaire, post-
implantaire ou intervenir longtemps après la mise en fonction de la prothèse d’usage. Le protocole de cicatrisation peut être transgingival ou de mise en nourrice. Le mode de temporisation peut lui aussi varier, c’est-à-dire être immédiat, différé en suivant diverses orientations. L’organisation de tous ces “timing” fait que certains auteurs parlent d’une stratégie 4D de traitement qui intègre le temps comme facteur décisif du succès implantaire, en sus du positionnement 3D des implants [1].
Le choix d’un protocole dans le déroulement de ses séquences chirurgicale et prothétique suit des règles précises que le praticien doit avoir intégrées. Cependant, dans le labyrinthe des possibilités, il souhaite s’appuyer sur un fil conducteur qui l’assisterait dans le choix le plus pertinent du timing de l’implantation, des actes à réaliser sur les tissus durs et les tissus mous, au grand avantage du patient, mais aussi de l’équipe traitante.
Pour s’orienter dans ce labyrinthe des possibles, nous avons constitué deux grilles. La première est une grille d’évaluation clinique (GEC) constituée de 10 paramètres (fig. 1).
Sa finalité est de cerner le plus précisément possible la difficulté de la situation clinique à laquelle le praticien se trouve confronté face à son patient ainsi que les risques inhérents à la réussite esthétique du traitement. La seconde grille est d’ordre pratique (fig. 2).
Elle liste l’ensemble des différents actes susceptibles de prendre…