L’ergonomie, selon la définition du Petit Larousse, consiste en « l’étude quantitative et qualitative du travail dans l’entreprise, visant à améliorer les conditions de travail et à accroître la productivité ».
En dentisterie, l’ergonomie peut être définie comme l’analyse de l’environnement, des procédures, et des instruments et leur adaptation au praticien, au patient, et aux techniques. L’objectif est de rendre l’acte opératoire plus simple, plus rapide, et plus confortable tout en conservant ou en améliorant les taux de succès actuels.
Le traitement endodontique est une procédure particulière : elle demande du temps et de la concentration, la zone de travail est difficilement visible à l’œil nu, le plateau technique est développé, et sans une organisation bien définie, il est facile de perdre en rendement et en efficacité.
Pourtant, si l’on applique quelques concepts simples, si l’on apprend à utiliser les équipements mis à notre disposition, et si l’on s’organise correctement, il est possible de gagner du temps, d’être plus efficient, et même d’y prendre du plaisir !
Postures de travail
Les chirurgiens-dentistes constituent une profession à risque concernant les troubles musculo-squelettiques (TMS) (1). Les TMS sont des troubles qui se traduisent par des douleurs chroniques des structures d’appui des membres supérieurs et inférieurs (muscles, nerfs, tendons, articulations, cartilages) conduisant parfois chez les praticiens à des arrêts de travail temporaires et parfois même à une retraite anticipée (2).
Le traitement endodontique est une procédure qui impose à l’opérateur une position fixe et d’une durée prolongée. Si cette posture n’est pas correcte, elle peut très rapidement être à l’origine de TMS (3).
Une étude menée en 2002 sur une population de dentistes a identifié les conduites associées à l’apparition de ces troubles (4).
• Utilisation à risque des équipements :