Les résultats d’une enquête auprès des membres de l’EFP ont montré que 98 % des praticiens (spécialistes, généralistes, hygiénistes) utilisaient des curettes pour l’instrumentation sous-gingivale (ISG) soit seules, soit le plus souvent de façon combinée à l’instrumentation ultrasonore [8]. De plus, en cas de risque épidémique, comme lors de l’apparition de la COVID-19, de nouvelles recommandations pourraient à nouveau conseiller de substituer l’utilisation des instruments ultrasonores au profit des curettes manuelles [9].
A notre connaissance, il n’existe pas de recommandations pour conseiller une sélection d’instruments. Nous proposons d’aider les praticiens dans leur choix par leur description et la compréhension de leur fonction. Nous pensons aussi que l’utilisation d’un nombre réduit d’instruments permet de bien les connaître pour les utiliser au maximum de leurs possibilités, et d’améliorer les résultats. Depuis les travaux de Green et Ramfjord [10], le choix des instruments manuels a été limité à l’utilisation de curettes, ce qui élimine ciseaux, houes et limes qui sont trop agressifs vis-à-vis des surfaces radiculaires.
Chaque instrument a été conçu pour une indication précise ; il doit être utilisé dans le respect de la manière dont il a été conçu. Pour bien le maîtriser, il faut d’abord le comprendre. Nous décrirons pour chaque instrument les éléments qui le composent, ses modes d’action et la méthode d’utilisation.
Description
Il est proposé de nombreuses déclinaisons de curettes. Elles sont composées de trois parties dont les caractéristiques peuvent varier selon les fabricants : le manche, la hampe et la lame.
• Le manche : sa forme est importante pour une bonne préhension et la prévention des risques musculo-squelettiques. Les études faites auprès des hygiénistes dentaires ont montré que le diamètre doit être suffisamment important (11-12 mm) pour réduire…