RÉSUMÉ
Entamoeba gingivalis est un parasite anaérobie présent dans la cavité buccale de l’Homme, mais aussi dans certaines infections pulmonaires, dans les glaires cervicales de femmes porteuses d’un dispositif intra-utérin, ostéomyélite de l’os maxillaire, ainsi que dans la cavité orale de chiens. C’est un « cousin éloigné » d’E. histolytica responsable de dysenterie sévère associée parfois à une diarrhée sanglante et à une atteinte hépatique, certains patients pouvant être porteurs sains de cette amibe. E. gingivalis est une amibe plus fréquemment identifiée dans le biofilm de patients atteints de maladies parodontales, et plus particulièrement dans les sites présentant une poche parodontale. Cette dernière développe certains facteurs de virulence tels que la capacité d’induire la production de cytokines pro-inflammatoires, de chémokines et de certaines métalloprotéinases de la matrice par des cellules du parodonte. Cette amibe peut aussi dégrader les cellules épithéliales par trogocytose. En revanche, aucune étude n’a évalué la capacité de ce protozoaire à produire des enzymes ou molécules capables de dégrader directement les tissus parodontaux, ni celle d’induire des lésions osseuses dans un modèle animal. L’ensemble de ces éléments confèrent à l’amibe E. gingivalis un certain potentiel de virulence qui pourrait lui faire jouer un rôle participatif dans l’étiopathogénie des maladies parodontales.
IDENTITÉ
Nom : Entamoeba gingivalis
Date de description : La Présence de E. gingivalis dans la cavité buccale HUMAINE a été décrite pour la première fois par Gros en 1849, sous le nom Amoebea gengivalis. Il s’agit du premier parasite observé chez l’Homme. De nombreuses dénominations de l’amibe ont suivi : Amoeba dentalis, Entamoeba / Endamoeba buccalis… C’est dans les années 1950 que la dénomination Endamoeba fut changée en Entamoeba par la Commission Internationale…