L’évolution des matériaux constitutifs des restaurations prothétiques et des systèmes d’assemblage a conduit à un véritable changement de paradigme dans le domaine de la prothèse conjointe. La dentisterie contemporaine s’affranchit des principes de préparation et de rétention mécanique incontournables pour la prothèse conventionnelle, sources malheureusement d’un délabrement excessif de l’organe dentaire [1-3].
L’enjeu, selon Pascal Magne, est la conservation maximale des tissus dentaires grâce à la mise en place de cette dentisterie mini-invasive remplaçant quasi uniquement les tissus dentaires perdus [4,5]. Dès lors, les indications des restaurations partielles ont été considérablement étendues jusqu’à des contextes de pertes de substances parfois importantes [6].
L’abord des restaurations partielles postérieures collées dans les études de chirurgie dentaire intervient en quatrième année, après que des connaissances dans différents domaines ont été acquises. Cet enseignement, composé de cours théoriques et de travaux pratiques, constitue un parcours ou l’étudiant sera amené à réaliser une préparation pour un onlay céramique, une conception et une fabrication de celui-ci grâce à l’acquisition numérique de la topographie buccale par un système de CFAO directe, un maquillage de la pièce prothétique et enfin l’assemblage par un composite de collage de l’onlay sur la dent préalablement préparée.
Néanmoins, l’enseignement de prothèse conjointe contemporaine se doit de suivre une démarche biomimétique où la préparation dentaire est raisonnée et réfléchie à partir de l’analyse scrupuleuse de la localisation, de l’architecture et du volume de la perte de substance [7]. Les parois résiduelles sont alors aménagées et mises en forme [8-10].
Jusqu’alors, le matériel pédagogique utilisé dans les travaux pratiques était composé de dents en ivoirine représentant une dent totalement…