La réhabilitation implanto-prothétique du secteur esthétique est un défi permanent pour le praticien. En effet, l’ostéointégration et la survie d’un implant ne sont plus aujourd’hui les seuls critères de succès. Au-delà des enjeux fonctionnels et biologiques, d’autres paramètres, en particulier esthétiques, sont à prendre en considération, d’autant plus que les progrès techniques rendent légitime le niveau accru d’exigence des patients.
Pour peu que les impératifs de choix et de positionnement de l’implant soient respectés, et les défauts osseux et muqueux considérés lors de la phase chirurgicale, la morphologie et la stabilité des tissus mous péri-implantaires sont les derniers prérequis à l’intégration biologique et esthétique de la restauration d’usage.
Dans ce but, la phase de temporisation permettra d’organiser la mise en forme du berceau gingival et du profil d’émergence de la future restauration d’usage et de recréer les déterminants esthétiques : la présence et le volume des papilles interproximales, l’alignement des collets et la situation de points de contacts adéquats [1].
Selon la stratégie thérapeutique choisie, cette phase peut avoir recours à un pilier de cicatrisation anatomique [2] ou une couronne transitoire dont les profils sont prédéterminés. Elle peut être conduite de manière précoce pendant la phase d’ostéointégration, ou différé après l’ostéointégration grâce à une couronne transitoire dont le profil est modifié de manière progressive et séquentielle par la compression basale [1, 3].
Une fois les tissus mous péri-implantaires cicatrisés et le modelé gingival optimal obtenu, il convient d’enregistrer et de transférer ces données au laboratoire de prothèse.
De nombreuses techniques ont été décrites afin d’y parvenir pour les éléments unitaires dans le secteur esthétique maxillaire [4, 5].
Nous envisagerons d’abord les techniques classiques ayant…