Empreinte primaire optique versus empreinte conventionnelle en prothèse amovible complète

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°2 - 15 avril 2023 (page 64-70)
Information dentaire
– L’empreinte optique a-t-elle sa place en prothèse amovible complète ?
– Un protocole entièrement digital est-il envisageable avec les technologies actuelles ?
– Doit-on utiliser une technique particulière lors de la prise d’empreinte optique ?
– Empreinte optique et conventionnelle ont-elles la même précision sur une arcade complètement édentée ?

La Conception et la Fabrication Assistées par Ordinateur (CFAO) est utilisée de façon quotidienne dans des champs d’application allant de l’aérospatial à la défense, en passant par l’art et le design. Ces technologies s’appliquent également dans le secteur de la santé, comme en cardiologie, neurologie et bien sûr en dentisterie, entraînant depuis les années 2000 un changement d’approche thérapeutique [1, 2]. L’empreinte optique et la chaîne numérique sont désormais utilisées de manière courante dans de nombreux cabinets en prothèse fixée, dentisterie esthétique et planification implantaire. Leur précision, comparable à celle des matériaux de type polyéthers ou silicones par addition, et leur simplicité de mise en œuvre ont été largement démontrées [3, 4, 5, 6]. La prothèse amovible partielle a également bénéficié des avancées du numérique, et la réalisation de châssis métalliques à partir d’une empreinte optique tend à se démocratiser dans les cabinets d’omnipratique [7, 8]. Le coût économique de cette technologie diminue, n’étant désormais plus un frein à l’équipement, et de nombreux avantages ont été rapportés comparativement aux techniques d’empreinte conventionnelle.

Empreinte primaire optique et prothèse amovible complète

Considérant ces nombreux avantages, il est légitime de se questionner sur la faisabilité et la précision de l’empreinte primaire optique en prothèse amovible complète qui reste, pour l’heure, très peu utilisée en pratique courante.

L’empreinte primaire en prothèse complète est mucostatique, son but est d’enregistrer de façon précise la totalité de la surface d’appui ostéo-muqueuse au repos. Elle est réalisée le plus souvent avec un hydrocolloïde irréversible (alginate de classe A), dont la précision (imposée aux fabricants par la norme ISO 21563:2021) est de l’ordre de 20 µm [9]. Une fois le modèle coulé en plâtre, il permet la réalisation…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Comment rétablir un joint vélo-palatin déficient ?

La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Armature en PEEK et bridge complet implanto-porté : revue de littérature et recul clinique à 5 ans

La troisième dentition est un réel défi face aux patients édentés complets. Il s’agit de leur rendre le sourire, mais...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Complications prothétiques : le remplacement délicat d’une première molaire mandibulaire par une couronne sur implant

Situation clinique et diagnostic Il s’agit du remplacement d’une 1re molaire mandibulaire chez une patiente âgée de 37 ans au...