La Conception et la Fabrication Assistées par Ordinateur (CFAO) est utilisée de façon quotidienne dans des champs d’application allant de l’aérospatial à la défense, en passant par l’art et le design. Ces technologies s’appliquent également dans le secteur de la santé, comme en cardiologie, neurologie et bien sûr en dentisterie, entraînant depuis les années 2000 un changement d’approche thérapeutique [1, 2]. L’empreinte optique et la chaîne numérique sont désormais utilisées de manière courante dans de nombreux cabinets en prothèse fixée, dentisterie esthétique et planification implantaire. Leur précision, comparable à celle des matériaux de type polyéthers ou silicones par addition, et leur simplicité de mise en œuvre ont été largement démontrées [3, 4, 5, 6]. La prothèse amovible partielle a également bénéficié des avancées du numérique, et la réalisation de châssis métalliques à partir d’une empreinte optique tend à se démocratiser dans les cabinets d’omnipratique [7, 8]. Le coût économique de cette technologie diminue, n’étant désormais plus un frein à l’équipement, et de nombreux avantages ont été rapportés comparativement aux techniques d’empreinte conventionnelle.
Empreinte primaire optique et prothèse amovible complète
Considérant ces nombreux avantages, il est légitime de se questionner sur la faisabilité et la précision de l’empreinte primaire optique en prothèse amovible complète qui reste, pour l’heure, très peu utilisée en pratique courante.
L’empreinte primaire en prothèse complète est mucostatique, son but est d’enregistrer de façon précise la totalité de la surface d’appui ostéo-muqueuse au repos. Elle est réalisée le plus souvent avec un hydrocolloïde irréversible (alginate de classe A), dont la précision (imposée aux fabricants par la norme ISO 21563:2021) est de l’ordre de 20 µm [9]. Une fois le modèle coulé en plâtre, il permet la réalisation…