Principaux matériaux à empreinte en prothèse fixée
Selon la classification d’O’Brien [2], il existe deux grandes familles de matériaux élastiques : les hydrocolloïdes et les élastomères (fig. 1).
Historique
Dans les années 1950, les hydrocolloïdes étaient principalement utilisés en prothèse fixée [3]. On distingue alors deux matériaux : les réversibles, apparus en 1925, et les irréversibles, en 1941 [4].
De nos jours, du fait de leur conditionnement, de leur manipulation non ergonomique et de leur faible résistance au retrait, les hydrocolloïdes réversibles ne sont que très peu utilisés en prothèse fixée [5]. Il en est de même pour les hydrocolloïdes irréversibles de la classe A, aussi appelés « alginates », qui voient leurs indications limitées dans ce type d’empreinte [6]. En effet, la réaction de prise de ce matériau dépend de leur composition, du ratio poudre/eau, de la température de l’eau ainsi que des conditions de stockage [7]. De plus, nombreuses sont les études qui montrent une diminution de la stabilité du matériau lorsque celui-ci n’est pas coulé dans les 10 minutes qui suivent la désinsertion [8, 9], même si les nouveaux matériaux semblent améliorer ce point [10].
Ainsi, deux matériaux à empreinte sont aujourd’hui principalement utilisés en prothèse fixée : les polyéthers et les silicones par addition, aussi appelés vinylpolysiloxanes (VPS) [4, 5].
Polyéther
Apparu à la fin des années 1960, ce matériau à empreinte fait partie des plus utilisés en prothèse fixée [3, 4]. Conditionné sous forme de cartouches base/catalyseur, il est principalement mis en œuvre avec un auto-mélangeur.
La base est composée d’une longue chaîne de copolymère de polyéther alternant avec des atomes d’oxygène, des groupes de méthylène et des groupes terminaux réactifs [3, 5]. Le catalyseur est, quant à lui, composé d’un agent de réticulation…