Évolutions des prothèses implanto-portées
Pendant de nombreuses années, la majorité des prothèses fixées sur implants étaient conçues avec un pilier standard (retouché si nécessaire) associé à une couronne scellée. Ce type de travaux présente de nombreux avantages : facilité de réalisation clinique et au laboratoire, fiabilité et mise en œuvre clinique proche de celles des prothèses fixées conventionnelles.
Cependant, de nombreuses études ont montré les possibles complications biologiques (mucosites ou péri-implantites) liées à la difficulté d’élimination des excès de ciment des prothèses scellées [1]. La réintervention est aussi particulièrement délicate pour ces restaurations.
Les couronnes transvissées permettent de répondre à ces problématiques en évitant la présence de ciment et leur démontage est plus aisé. Au laboratoire, la fabrication conventionnelle de ces prothèses consiste à surcouler sur une embase l’armature de la couronne puis à la céramiser. Des déformations peuvent se produire lors de l’empreinte ou des étapes de fabrication (coulé du modèle, métallurgie, céramisation), entraînant des problèmes d’adaptation non passive en bouche. En prothèse scellée, ces éventuels défauts de passivité sont compensés par la présence de ciment de scellement [2].
Partant de ces constats, Rajan [3] propose en 2004 d’assembler en bouche un pilier standard et une couronne céramo-métallique percée en occlusal. L’ensemble est ensuite démonté pour retirer les excès de ciment et replacé en bouche. Ce processus permet d’optimiser la passivité tout en conservant une prothèse transvissée. Il s’agit de la première prothèse hybride.
Depuis environ une dizaine d’années, les prothèses transvissées unitaires hybrides associant une embase en titane et une couronne tout céramique ont d’abord été réalisées par les chirurgiens-dentistes adeptes de la CFAO (Conception et Fabrication…