Le retraitement endodontique implique une évaluation préopératoire rigoureuse afin de comprendre les causes de l’échec du traitement initial et de ne pas réitérer les mêmes erreurs. L’obtention d’une antisepsie optimale peut être rendue difficile par la présence d’obstacles intracanalaires empêchant l’acquisition de la perméabilité apicale. Les difficultés cliniques rencontrées lors du retraitement orthograde sont ainsi plus nombreuses et il est avant tout capital de ne pas nuire davantage à la dent concernée qui a souvent été le siège d’incidents iatrogènes. Ces derniers peuvent s’avérer difficiles à gérer par l’omnipraticien qui peut parfois être amené à référer son patient ou à envisager une alternative thérapeutique (chirurgie endodontique ou extraction) a fortiori dans le cas de dents présentant une infection récidivante.
Reconnaissance et identification des principaux matériaux intracanalaires
Principales catégories de matériaux intracanalaires
Au cours du retraitement endodontique orthograde, le praticien est confronté à différents matériaux pouvant être classés en trois catégories (1):
– des pâtes et ciments canalaires : les plus fréquemment rencontrés sont à base d’oxyde de zinc-eugénol ou de résine. Plus récemment sont apparus les ciments biocéramiques;
– des matériaux semi-solides : la gutta-percha, qui est le plus souvent associée aux ciments cités ci-dessus. Les tuteurs souples, en plastique ou gutta-percha réticulée, peuvent également être classés dans cette catégorie.
– des matériaux solides et obstruant le canal : cônes d’argent ou instruments fracturés.
Peut-on identifier les matériaux d’obturation sur la base de l’observation radiographique ?
Les radiographies préopératoires (orthocentrée et excentrée) permettent d’obtenir une pré-estimation de la longueur de travail, de localiser la limite apicale de l’obturation initiale et…