Le syndrome du fil fait l’objet de nombreuses consultations chez les praticiens. Même s’il est de plus en plus décrit et évoqué, aucun consensus sur le protocole de prise en charge n’a été proposé jusqu’à présent.
Dans la pratique quotidienne, de nombreux échecs de recouvrement radiculaire sont constatés. À la suite de ces échecs, la technique chirurgicale ou les compétences du praticien sont le plus souvent incriminées.
Mais ces échecs peuvent être constatés en raison de la persistance d’un déplacement aberrant de la dent ayant bénéficié de la chirurgie.
La recherche de l’étiologie de la récession est primordiale. Dans certaines situations, la prise en charge sera différente, notamment pour le syndrome du fil. Face à ce contexte, l’objectif de la conférence du Dr Aroca était d’exposer les conséquences cliniques du syndrome du fil et de proposer un protocole de prise en charge multidisciplinaire adapté.
Le syndrome du fil : comment le définir ?
Cliniquement, afin de poser un diagnostic, il est primordial d’analyser la situation dans tous les plans : vue frontale, vue latérale, vue occlusale, sans oublier d’analyser les faces palatines ou linguales.
Ce syndrome peut être défini comme l’existence de déplacements aberrants, inattendus, non désirés, d’une ou de plusieurs dents collées, contenues par un fil de contention orthodontique, qui reste en place. Les dents pouvant être concernées par ce syndrome sont donc les incisives et les canines, maxillaires et mandibulaires, mais cela s’observe le plus souvent au niveau de la mandibule, où un fil de contention est présent (figure 1a et b).
Ce syndrome n’est pas une récidive de la malocclusion. Il s’agit d’une nouvelle position de la dent, aggravée par les parafonctions.
Cette malocclusion post-orthodontique peut apparaître 4 à 5 ans après le traitement orthodontique, mais peut également…