Les parodontites sont des pathologies inflammatoires multifactorielles, résultant d’un déséquilibre entre les défenses de l’hôte et un microbiote oral dysbiotique. Elles sont caractérisées par une destruction irréversible des tissus de soutien des dents aboutissant à terme à la perte de celles-ci. Selon sa sévérité, la prévalence de la parodontite est estimée entre 11,2 % et 50 %, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique [1, 2]. Le traitement parodontal vise dans un premier temps à contrôler l’inflammation pour enrayer la destruction tissulaire via une réduction de la charge bactérienne endo-buccale [3, 4]. Une part importante du traitement parodontal s’intéresse au mode de vie des patients, avec la consommation de tabac et les habitudes d’hygiène orale qui sont des leviers majeurs dans le traitement et la prévention des parodontites [3, 5]. L’évolution constante des connaissances sur la physiopathologie des parodontites a permis d’élargir les champs d’investigation à la nutrition et aux impacts qu’elle pourrait avoir sur la santé parodontale. Cela s’est traduit par une augmentation majeure du nombre de publications depuis une dizaine d’années.
Les nutriments sont classés en deux catégories, les macronutriments, composés des glucides, lipides et protéines, et les micronutriments, comprenant les vitamines et les minéraux. Les vitamines sont des substances sans valeur énergétique, indispensables à l’organisme et apportées exclusivement par l’alimentation, à l’exception des vitamines D et K qui peuvent aussi être synthétisées dans l’organisme. Il existe treize familles de vitamines classées en deux catégories selon leur solubilité dans les milieux aqueux ou lipidiques. Les vitamines A, D, E et K sont liposolubles et peuvent être stockées en grandes quantités dans le foie et les tissus adipeux. Les vitamines B et C, quant à elles, sont hydrosolubles et non stockables [6]. La biodisponibilité…