Introduction
La distalisation maxillaire sur mini-vis permet de compenser un décalage squelettique et corriger des classes II modérées à sévères sans avoir recours aux extractions.
Objectifs
Le but de cette étude était d’analyser les effets dento-alvéolaires et squelettiques d’un protocole de distalisation maxillaire en technique linguale WIN décrit par Dirk Wiechmann et Christine Muller, ainsi que ses conséquences sur le profil cutané sous-nasal.
Matériels et méthodes
Une étude rétrospective descriptive regroupant 13 patients issus du CSERD de Montpellier et du cabinet privé de Dirk Wiechmann a été réalisée. Des valeurs céphalométriques ont été recueillies à partir des téléradiographies de profil avant et après traitement, et les données ont été analysées grâce au test de Wilcoxon apparié. Le critère d’évaluation principal, la correction de la classe II, a été analysé à partir de photographies.
Résultats
Il a été constaté de manière significative une rotation horaire du plan d’occlusion avec une ingression et une distoversion de la première molaire maxillaire, un maintien de l’axe de l’incisive maxillaire, une vestibulo-version de l’incisive mandibulaire.
Un recul de la lèvre supérieure a entraîné une augmentation de l’angle naso-labial. En revanche, aucune modification squelettique n’a été constatée, ni aucune aggravation de la divergence faciale.
Conclusion
La distalisation maxillaire sur minivis en technique linguale est une réelle alternative aux extractions dans les cas de compensations d’un décalage squelettique. L’orthodontiste doit être conscient de ses effets parasites, notamment sur la rotation horaire du plan d’occlusion. Cependant, cette distalisation ne peut se substituer en tant que gold standard à la chirurgie, et doit être proposée au patient avec précautions.
Nicolas Brasseur
Interne DES3 ODF
• Montpellier
• Soutenance le 11/10/2019
Directeur…