Les parodontites se traduisent par des pertes d’attaches irréversibles et une destruction progressive des tissus de soutien de la dent qui peut aboutir à la formation de défauts osseux verticaux appelés lésions infra-osseuses (LIO) [1]. Ces défauts infra-osseux sont considérés comme des signes de sévérité. Ils sont fréquemment associés à la persistance de poches parodontales profondes après thérapeutique étiologique, qui augmente le risque de progression de la maladie au niveau du site et le risque de perte dentaire [2].
Les principaux objectifs du traitement parodontal sont l’élimination de l’infection et la résolution de l’inflammation pour arrêter la progression de la maladie et limiter le risque de récidive. Les critères cliniques de succès communément admis sont l’absence de saignement au sondage (BOP < 10 %) et l’absence de poches de plus de 4 mm de profondeur (PPD ≤ 4 mm) [3].
Des traitements complémentaires, notamment chirurgicaux, ont été proposés pour améliorer le résultat du traitement parodontal dans les LIO. Historiquement, le lambeau d’accès associé à un débridement parodontal (open flap debridment, OFD) a été proposé pour améliorer la cicatrisation de ce type de défauts. Les résultats cliniques obtenus sont globalement supérieurs au traitement non chirurgical en termes de réduction de la profondeur de poche, mais restent limités en termes de gain osseux [4].
Le recours aux chirurgies régénératives permet d’induire un gain osseux significatif ainsi que la régénération de tout le système d’attache de la dent. Si ces techniques sont indiquées pour le traitement des lésions infra-osseuses, le choix de la technique à employer dépend de la configuration du défaut (nombre de parois osseuses restantes, largeur, profondeur et étendue du défaut). Le potentiel de cicatrisation du défaut infra-osseux découle de sa configuration [5].
Le comblement de la lésion par des biomatériaux…