Le mécanisme d’action d’un éclaircissement est fondé sur une oxydation des chromophores organiques. Ces pigments sont caractérisés par la présence de doubles liaisons qui absorbent la lumière. Plus le nombre de doubles liaisons est important, plus la couleur observée est foncée.
Lors d’un éclaircissement, le peroxyde d’hydrogène libère des radicaux libres qui, pour se stabiliser, détruisent les doubles liaisons des molécules organiques. L’ensemble devient plus clair [2].
Les produits utilisés peuvent être sous forme de peroxyde d’hydrogène pur, peroxyde de carbamide ou perborate de sodium.
Point sur la réglementation
Les produits d’éclaircissement dentaire sont des produits cosmétiques et, à ce titre, sont régis par la réglementation européenne [1]. À l’opposé d’une directive, un règlement européen s’impose à chaque État membre sans nécessités de transposition en droit interne.
Le perborate de sodium est interdit car classé comme CMR1B, c’est-à-dire carcinogène, mutagène ou toxique pour la reproduction.
Toutefois, une dérogation permet d’utiliser ces substances, sous réserve de quatre conditions cumulatives :
– une conformité aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires ;
– une absence de substance de substitution appropriée ;
– un usage particulier à une catégorie de produits, avec une exposition déterminée ;
– un avis favorable du Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) jugeant leur utilisation comme sûre dans les (comme ?) produits cosmétiques, et ce, en tenant compte d’une exposition globale à partir d’autres sources, ainsi qu’en accordant une attention particulière aux groupes de populations vulnérables (elles sont inscrites en annexe sur la liste des substances autorisées ou soumises à restriction).
S’agissant du perborate de sodium, la responsabilité du praticien qui l’utilise est importante face au classement du…