Éclaircissement de la dent dépulpée : technique interne/externe ou uniquement externe ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°24 - 19 juin 2024 (page 22-32)
Information dentaire
Le but de cet article est, à partir de deux cas cliniques, de discuter de l’intérêt de l’éclaircissement externe dans le cadre du traitement de la dent dépulpée et d’émettre des hypothèses sur le mécanisme exact d’éclaircissement, en insistant sur la trajectoire du produit d’éclaircissement, et en comparant la technique interne/externe (fermée) et la proposition nouvelle d’une technique externe uniquement.

L’éclaircissement de la dent dépulpée est une thérapeutique qui a aujourd’hui plus de 150 ans et qui a connu de très nombreuses évolutions [1]. La technique de l’éclaircissement interne (« walking bleach »), longtemps la seule proposée, a été évaluée de nombreuses fois et a montré son efficacité. Elle consiste à introduire, après nettoyage de la chambre pulpaire, du perborate de sodium, puis à refermer cet accès et à renouveler la procédure une ou plusieurs fois [2]. Toutefois, dans le but de diminuer le temps nécessaire pour l’obtention des résultats attendus, la technique d’éclaircissement internet/externe [3] a été décrite. Le principe est d’appliquer le produit d’éclaircissement sur les surfaces internes et externes de la dent dyschomiée. Dans les premières propositions, la cavité d’accès restait ouverte pendant l’ensemble de la procédure et le patient renouvelait lui-même le produit dans la chambre pulpaire [4, 5]. Mais ce système présentait de nombreux inconvénients décrits récemment, avec des réserves légitimes émises notamment sur la pénétration bactérienne dans le système canalaire entre les séances [6] ou liées à la compliance du patient. C’est pourquoi la technique a été modifiée en fermant la cavité d’accès, diminuant un peu la rapidité d’obtention des résultats par rapport à la technique ouverte. Malgré cet inconvénient, cette technique a la préférence de Haywood [7]. Aujourd’hui, le caractère CMR (cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction) du perborate de sodium et les contraintes réglementaires européennes liées au dosage maximal de 6 % de H2O2 (le perborate de sodium relargue 7 % de H2O2 [8]) ont entrainé deux conséquences :

  • les praticiens sont tenus d’utiliser le peroxyde de carbamide (PC) à 10 ou à 16 % en interne avec une efficacité moindre par rapport aux descriptions traditionnelles ;
  • ainsi, afin de compenser cette…

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