Les colorations de la dent dépulpée venant de « l’intérieur » de la dent, il est d’usage de réaliser un éclaircissement, là aussi, de « l’intérieur ». Auparavant, cet éclaircissement interne faisait appel à du perborate de sodium, après réalisation du traitement canalaire et mise en place d’un bouchon de ciment verre ionomère (CVI) 2 mm en apical de la ligne de jonction amélo-cémentaire. Ce protocole était très efficace et restait inoffensif pour les tissus dentaires. Mais l’utilisation du perborate de sodium est interdite en France et en Europe depuis 2011 [6]. Aussi, d’autres protocoles ont-ils vu le jour en interne, avec du peroxyde de carbamide (PC) à 10 % ou 16 %, et en introduisant en complément l’éclaircissement par voie externe [7, 8].
La dent présentant une oblitération pulpo-canalaire (OPC) est très souvent dyschromiée. Cette OPC fait généralement suite à un traumatisme, il se produit une apposition rapide et excessive de dentine, sans doute due à la cicatrisation pulpaire par revascularisation [10]. La plupart du temps, une dent présentant une OPC jaunit, et peut aussi plus rarement devenir grise [11], mais elle reste malgré tout vitale. Sans signe clinique ni radiographique, il n’y a pas lieu de faire un traitement endodontique [9].
La thérapeutique indiquée dans le cas d’une dyschromie sur dent avec OPC est l’éclaircissement externe, bien que la coloration vienne, elle aussi, de « l’intérieur » de la dent.
Cet éclaircissement par voie externe fonctionne pourtant très bien dans le cas des OPC.
Pourquoi alors traiter différemment la dent dépulpée et vouloir éclaircir en interne ? L’éclaircissement externe sur une dent non vitale ne pourrait-il pas se suffire à lui-même ? [12, 13]
Le cas clinique que nous allons présenter permet d’illustrer et de comparer l’éclaircissement externe d’une dent dépulpée avec celui d’une dent présentant une OPC. La…