Les échecs des traitements orthodontico-chirurgicaux se définissent comme une absence de mise en place en occlusion fonctionnelle d’une dent incluse à la suite d’une traction.
Ces échecs sont de causes multiples et doivent être connus tant par l’orthodontiste que par le chirurgien afin de les anticiper ; ils ont une incidence négative sur la fonction occlusale, l’esthétique et peuvent remettre en cause tout le traitement orthodontique.
La prévention des échecs de traction orthodontico-chirurgical nécessite en tout premier lieu l’établissement d’un diagnostic précis des causes de l’inclusion ; celles-ci, multiples, peuvent être locales ou générales [1].
Le diagnostic positionnel de la dent incluse est également fondamental puisqu’il conditionne le plan de traitement orthodontique [2] ; il peut être déterminé au cours de l’examen clinique (inspection/palpation) et complété par des examens radiographiques conventionnels (orthopantomogramme [OPT], téléradiographie intrabuccale [TIB], téléradiographie de profil [TRG]) [3] ; l’apport de l’imagerie 3D (CBCT) présente de nos jours un intérêt majeur puisqu’il permet de localiser précisément la dent en 3D (angulation, rotation), de déterminer ses rapports avec les dents adjacentes et les éléments anatomiques de voisinage, de mettre en évidence une résorption ou une ankylose et d’évaluer la taille du sac péricoronaire.
De plus, cet examen 3D aide le chirurgien à déterminer la position de l’attache collée la plus favorable en fonction de l’orientation de la dent incluse et l’orthodontiste à envisager la direction de traction la plus appropriée.
Plusieurs facteurs peuvent être impliqués dans ces échecs parmi lesquels on décrit les facteurs intrinsèques (liés au patient) et les facteurs extrinsèques (liés au praticien) [4].
Facteurs intrinsèques (liés au patient)
Âge
L’âge est un facteur déterminant dans le pronostic de mise en place des…