Les empreintes dentaires sont recouvertes de salive, de matières organiques et parfois de sang. 67 % des éléments transmis au laboratoire sont contaminés [1]. Le risque de contamination croisée entre le cabinet dentaire et le laboratoire de prothèse est établi. La désinfection des empreintes est donc un facteur clé du contrôle du risque d’infections croisées en odontologie.
Terminologie
Le terme de décontamination est improprement utilisé car réservé à une diminution du risque de contamination radioactive ou chimique. Pour les empreintes, le terme de désinfection sera préféré. Il s’agit d’une opération au résultat momentané permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes contaminés, présents au moment de l’opération. Elle nécessite un nettoyage préalable [2].
Trois niveaux de désinfection sont définis selon l’objectif à atteindre : bas niveau, niveau intermédiaire et haut niveau (tabl. I) [3].
Tableau I – Niveaux de désinfection et micro-organismes visés [3] |
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Bas niveau |
Micro-organismes végétatifs, sauf Mycobacterium tuberculosis, certains champignons microscopiques et certains virus |
Niveau intermédiaire |
Micro-organismes végétatifs, y compris Mycobacterium tuberculosis, tous les champignons microscopiques, et inactivation des virus |
Haut niveau |
Micro-organismes végétatifs et désactivation des virus, pas toujours les spores bactériennes |
Qui doit désinfecter les empreintes ?
La responsabilité de prévenir une contamination croisée incombe au praticien. Les empreintes doivent donc être désinfectées avant envoi au laboratoire de prothèse [4]. De nombreuses recommandations mentionnent que la désinfection doit avoir lieu le plus tôt possible après retrait de la bouche, avant la dessiccation des matériaux organiques et du sang qui compliquerait la procédure…