Coordonné par Gilles Laborde
Sommaire
Les matériaux céramiques, que faut-il en retenir ?
Anthony Atlan
Principes des préparations antérieures pour systèmes tout céramique
Jean-Philippe Pia, Arnaud Soenen, Emmanuel d’Incau
Les restaurations corono-radiculaires, du continuum biomécanique au continuum optique
Vincent Seguela, Emmanuel d’Incau
Empreintes conventionnelles versus empreintes optiques pour restaurations céramo-céramiques
Arnaud Soenen, Jean-Philippe Pia, Emmanuel d’Incau
Nicolas Lehmann, Yves Allard
Introduction
Une tradition française
Il y a une tradition française de la céramique dentaire. Tout d’abord, l’idée d’utiliser la porcelaine comme matériau dentaire revient à un apothicaire français de Saint-Germain-en-Laye, Alexis Duchâteau, qui ne supporte plus l’inconfort et les inconvénients de ses prothèses dentaires en ivoire d’hippopotame. Associé à un dentiste parisien, Dubois de Chémant, il s’adresse à la manufacture de porcelaine de Sèvres pour mettre au point, en 1774, un « dentier » en porcelaine, présenté en 1786 à l’Académie Royale de Médecine.
Mais il faudra attendre presque la moitié du XIXe siècle pour qu’apparaissent des dents en porcelaine à crampons de platine commercialisées en 1837 par Claudius Ash et destinées pour l’essentiel à la prothèse amovible. Dubois de Chémant avait déjà eu l’idée de réaliser des dents unitaires en porcelaine pour les monter sur des bases en ivoire ou, mieux, sur des bases métalliques, prémices des principes de la prothèse amovible complète… dont les dents prothétiques aujourd’hui sont de moins en moins en porcelaine !
Par la suite, certains praticiens ingénieux ont transformé artisanalement ces dents du commerce pour les utiliser dans des couronnes à incrustation vestibulaire (CIV) ou sur des bases de Richmond (la « dent à tenon »).
Les débuts de…