La dentisterie minimalement invasive au service de l’esthétique
Les moyens d’interception et de prévention de la maladie carieuse, ainsi que le meilleur contrôle des pathologies parodontales, ont contribué à prolonger la durée de vie de la denture. Les patients aspirent désormais à préserver leurs organes dentaires le plus longtemps possible et ils deviennent de plus en plus sensibles aux thématiques de l’économie tissulaire et du gradient thérapeutique [1]. L’avènement de nouveaux matériaux et techniques de collage a changé le visage de la dentisterie, permettant aux praticiens de rétablir les volumes dentaires par des procédures minimalement invasives et esthétiques [2].
Les techniques contemporaines de stratification permettent de réhabiliter la fonction et l’esthétique de façon satisfaisante, tout en étant peu invasives. Ces procédures offrent aussi l’avantage d’être plus rapides et moins coûteuses que les réhabilitations indirectes en céramique. Et bien que les résines composites se soient montrées décevantes à leur apparition dans les années 70, elles ont été constamment améliorées jusqu’à nos jours. Ainsi, leurs propriétés physiques et esthétiques permettent désormais d’atteindre des résultats immédiats et satisfaisants, y compris pour les patients les plus exigeants.
En contrepartie, les facettes en céramique – jugées comme ayant globalement un taux de survie et un rendu esthétique supérieurs – impliquent une préparation dentaire légèrement plus invasive ; leur mise en place est aussi plus longue et coûteuse pour le patient.
Il faut admettre que les propriétés mécaniques et optiques et la biocompatibilité des résines composites, ainsi que le taux de survie des restaurations directes, restent à ce jour inférieurs à ceux des céramiques. Cependant, il serait dommage de les exclure de notre arsenal thérapeutique sur la base de ce seul argument. De plus, leur adoption laisse…