L’assistante dentaire doit rassurer le patient qui, généralement, arrive avec une inquiétude marquée concernant son « problème de bouche ». Elle est d’une aide précieuse pour assister son praticien lors de biopsie ou d’exérèse de lésions, et elle participe à l’annonce du diagnostic.
Principales catégoriesde lésions orales
Si l’on pouvait classer les lésions orales en catégories, on distinguerait les lésions bénignes, les lésions malignes et les manifestations orales de maladies systémiques ou dermatologiques. On identifie plusieurs lésions élémentaires (voir tableau ci-contre).
Les lésions bénignes
Parmi les lésions bénignes de la cavité orale, la plus fréquente est vraisemblablement l’aphte, une ulcération douloureuse entourée d’un halo érythémateux (fig. 1). L’aphte, en fonction de sa taille (miliaire = 2 millimètres ; commun ≤ 1 centimètre ; géant ≥ 1 centimètre), guérit en une semaine à deux-trois semaines. Généralement, un traitement antalgique local est prescrit.
L’ulcération traumatique est la seconde lésion orale la plus fréquente. Elle est généralement très douloureuse et une cause est retrouvée. Les principales étiologies sont les morsures (fig. 2), les dents cassées (fig. 3 et 4) ou les prothèses blessantes (fig. 5a et b). Le traitement de ces ulcérations traumatiques est l’élimination de la cause et la prescription d’un antalgique (local et par voie systémique).
De nombreuses tumeurs bénignes sont retrouvées dans la cavité orale. La plus fréquente est l’épulis. C’est une pseudo-tumeur gingivale dont la principale forme est l’épulis inflammatoire. Le diagnostic se fait face à une tumeur gingivale, généralement hémorragique, en bissac (fig. 6a et b), avec une cause irritative retrouvée (racines résiduelles, tartre, restauration débordante…). Chez la femme enceinte, on retrouve des épulis dits gravidiques…