Responsable scientifique : Karim Dada
Conférencier : Léon Pariente
Bien que les taux de survie des thérapeutiques implantaires soient élevés, équivalents à 92 % en moyenne pour une période de vingt ans dans une méta-analyse récente [1], certaines situations cliniques imposent une réévaluation de la pérennité des restaurations implanto-portées, impliquant parfois un acte de dépose chirurgicale. Lors de cette conférence en tandem, les conférenciers ont partagé leurs réflexions thérapeutiques autour de la dépose implantaire et montré comment rationaliser la prise de décision clinique face à de telles situations implantaires. Bien que l’étape du « comment déposer ? » puisse être source d’appréhension pour le praticien, Léon Pariente et Karim Dada ont démontré que c’est bien la question du « quand déposer ? », et donc de la juste indication thérapeutique, qui demeure cruciale pour pouvoir répondre avec succès à ces situations parfois complexes.
La dépose d’un implant est un acte thérapeutique qui nécessite la mobilisation d’une réflexion appropriée et minutieuse de la situation médicale, anatomique, chirurgicale et prothétique du patient. Au-delà de la question du « quand déposer ? », la question du « comment déposer ? » ne se limite pas à un simple acte chirurgical d’ablation implantaire mais implique fréquemment de mettre en œuvre des techniques de reconstruction osseuse et de chirurgie plastique parodontale [2]. Ce parcours thérapeutique doit donc être confronté à l’historique médical et dentaire du patient et à sa capacité à entreprendre un parcours long au pronostic potentiellement incertain. Face à ces situations complexes, il faut parfois privilégier certaines solutions implanto-prothétiques simples telles que l’emploi de fausse gencive cosmétique, notamment dans le cadre de situations mêlant plusieurs facteurs de risques (médicaux, anatomiques…