Afin de comprendre l’effet des différents médicaments sur le déplacement dentaire orthodontique, il est nécessaire de rappeler les grandes voies de signalisation permettant ce mouvement.
Lorsqu’une pression est appliquée sur une dent, cela entraîne à la fois une courbure de l’os en regard de la zone de pression et une courbure en sens inverse de la zone de tension, ainsi qu’une lésion des tissus du ligament alvéolodentaire (LAD) ancrant la dent dans l’os ; ces tissus sont alors comprimés ou étirés.
Le phénomène de courbure osseuse provoque une polarisation de la matrice de l’os et le recrutement consécutif des ostéoblastes et des ostéoclastes. Cette courbure osseuse entraîne aussi la sécrétion de prostaglandines, qui sont des agents de signalisation et qui permettent, in fine, la différenciation ou l’activation des cellules osseuses en ostéoblaste et ostéoclastes, c’est-à-dire la création de nouvelles cellules permettant de créer ou de détruire l’os.
La lésion des tissus du ligament alvéolodentaire initie un processus inflammatoire dit stérile, car il n’est pas lié à l’invasion d’agents pathogènes. Cette inflammation, d’une part induit la destruction/création des fibres de collagène du LAD, créant ainsi un nouvel ancrage à la dent dans sa position modifiée ; d’autre part, elle libère des médiateurs dans le système vasculaire, perturbant le système nerveux.
Ces deux phénomènes permettent de coordonner les processus de formation et de résorption et de participer au recrutement des ostéoblastes et ostéoclastes. Enfin, les pressions orthodontiques sont transmises à toutes les structures péridentaires minéralisées (comme les ostéocytes, les cellules de la matrice osseuse) ou non (comme les fibroblastes gingivaux) grâce aux microfilaments que ces cellules possèdent à leur surface et qui sont sensibles aux étirements et aux mouvements de fluides. Ce phénomène, appelé mécanotransduction…
Déplacement dentaire et traitements médicaux
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- Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 28 février 2018 (page 28-29)
Les traitements orthodontiques tendent à se démocratiser, et nous sommes amenés à traiter
de nombreux patients présentant des pathologies générales ou sous traitement médical au long cours. Les modifications biologiques de ces patients doivent être prises en considération afin d’adapter notre thérapeutique à leur situation particulière.
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