Les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires d’origine infectieuse et multifactorielle.
Une étude épidémiologique publiée en 2007 (1) a montré que 82.2 % des adultes français présentent une parodontite, dont 5% à un stade sévère; il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique. Cependant, il existe un décalage entre ces données épidémiologiques et la proportion de patients atteints de parodontite informés et pris en charge pour cette pathologie.
La démarche diagnostique doit permettre de définir le profil clinique du patient. Ecouter le patient à travers un entretien détaillé, relever des données cliniques et radiographiques, permettent de poser un diagnostic précis. Il est alors possible d’établir la liste des facteurs de risque, d’affiner le pronostic et donc de proposer une thérapeutique adaptée qui sera réévaluée à chaque phase du traitement afin de limiter les morbidités et de conduire le patient vers un équilibre fonctionnel et esthétique.
L’objectif de cet article est donc d’améliorer le dépistage de la maladie parodontale en suivant un protocole précis :
– quelles sont les questions clés à poser ?
– quels sont les signes cliniques et radiographiques essentiels ?
Entretien clinique : quelles sont les questions clés ?
En écoutant son patient, le praticien collecte déjà de nombreuses informations essentielles. Chaque remarque sur le ressenti, la symptomatologie, la chronologie contribue à apporter des indices qui devront être corrélés ensuite à l’examen.
Quel est le motif de consultation ?
Question :
Pourquoi venez-vous consulter ?
Le point de départ de l’entretien clinique est centré sur le motif de consultation du patient.
Le praticien est amené à recueillir 2 grandes catégories de doléances. La première, où le patient consulte en urgence, pour un motif d’ordre infectieux et/ou algique. La seconde, où le patient souhaite réaliser un bilan bucco-dentaire de dépistage…