Le thème général de ce numéro spécial sur l’optimisation des traitements grâce à la parodontie soulève trois questions complémentaires.
Dans l’optimisation des traitements, quels buts poursuivons-nous ? Comment optimiser les résultats de nos traitements ? Et aussi comment en limiter les risques ?
Pour y répondre, il vient immédiatement à l’esprit la nécessité d’acquérir la compétence, de faire un diagnostic avisé, de poser les bonnes indications et de respecter les protocoles. La réalisation du geste est capitale aussi, en chirurgie tout particulièrement.
On pense également à la précaution d’éviter le surtraitement. Les connaissances et les techniques dont nous disposons, en progrès constant, nous permettent en effet de réaliser des traitements qui peuvent aller au-delà de l’attente du patient. La nécessité aussi de respecter l’engagement du serment médical : primum non nocere. Pour cela, il est sage de connaître ses propres limites techniques et gestuelles, a fortiori quand le traitement touche à l’esthétique, domaine hautement sensible, tant il sollicite l’appréciation subjective…
Il faut donc être un bon, voire un excellent technicien. Les formations initiale et continue ont le souci constant d’améliorer les praticiens dans ce sens.
Mais est-ce qu’une parfaite technicité suffit ? Pour un accord entre le praticien et son traitement, la réponse est positive. Toutes les communications des congrès et les publications scientifiques le démontrent. Pour un accord entre le patient et son traitement, c’est déjà moins certain. Quant à la relation entre le praticien et le patient, elle met en jeu toute la complexité des relations humaines. Il suffit d’entendre les médias et les pouvoirs publics au sujet des soins dentaires, de leur coût, de leur nécessité discutée parfois, et de la réputation des chirurgiens-dentistes… Il faudrait changer les regards, celui des décideurs, le nôtre, et celui…