CAS 1
Motif de la consultation
Patient de 69 ans venu consulter sur les conseils de son chirurgien-dentiste pour une tumeur palatine.
Histoire de la maladie
Cette tumeur était présente depuis trois mois et sa taille n’avait guère varié. Elle n’avait pas régressé après application de gel de chlorhexidine pendant trois semaines.
Interrogatoire
Le patient avait plusieurs antécédents médico-chirurgicaux : œsophagite sur hernie hiatale, résection d’un adénome prostatique (2016), pose de stents (2022). Il était traité par aspirine cardio, oméprazole et rosuvastatine. Le patient n’ignorait pas l’existence de la lésion, mais, en l’absence de symptomatologie, il n’avait pas consulté immédiatement.
Examen clinique
Le patient avait une hygiène bucco-dentaire moyenne, des arcades dentaires complètes, sans caries en évolution, et une absence d’atteinte parodontale marquée. La lésion était constituée par une papule, recouverte par une muqueuse d’aspect normal, entourée par un anneau rouge sombre. Sur cette papule ovalaire, de 4 mm dans sa plus grande dimension, il existait une autre papule d’un bon millimètre de diamètre, dont le centre était occupé par un pertuis. En comprimant légèrement ces papules avec une sonde, nous avons fait sourdre une goutte de pus du pertuis. Les dents dans cette région (24, 25, 26 et 27) étaient toutes traitées endodontiquement, sauf la 24, avec un traitement de racine incomplet, mais il n’y avait pas de foyers infectieux péri-apicaux. Lors de l’exérèse, la compression a entraîné l’expulsion de 2 petits grains jaunâtres qui faisaient suspecter des corps étrangers.
Examens paracliniques
La pièce d’exérèse, qui mesurait 1 x 0,6 x 0,4 cm, était constituée par une lésion nodulaire. Sous la muqueuse malpighienne de surface, on observait dans le chorion une inflammation chronique active comportant des plasmocytes, des macrophages, quelques lymphocytes…