En prothèse plurale, la suprastructure prothétique est constituée d’une armature zircone stratifiée ou monolithique maquillée, transvissée directement (direct implant) ou indirectement (via des piliers intermédiaires en titane) sur les implants. En prothèse unitaire, à ces deux options s’ajoute la possibilité de réaliser une couronne en disilicate de lithium, stratifiée ou monolithique. La connectique de ces piliers céramiques unitaires doit impérativement être en titane, pour empêcher son usure par la zircone et perdre alors l’indexation anti-rotationnelle. Dans ce cas, la suprastructure, collée ou bloquée mécaniquement sur une embase en titane, engendre un joint qui doit être le plus fin possible, afin de limiter la colonisation bactérienne.
1. Options d’assemblage implant/prothèse. Il existe différentes options implant/pilier et pilier/couronne. La jonction pilier/couronne peut être scellée (pilier tout zircone), collée (avec Ti-base ou pilier zircone), vissée (piliers mixtes) ou fusionnée (armature titane). Le mode d’assemblage influence les propriétés générales de l’édifice prothétique.
Les reconstructions prothétiques fixées supra-implantaires ont pour objectif de retrouver les caractéristiques fonctionnelles et l’aspect esthétique des dents naturelles, tout en s’intégrant à leur environnement biologique. À cet égard, les matériaux et les modes d’assemblage de ces édifices ont considérablement évolué ces dernières années (schéma 1 et tabl. I et II).
Historiquement, l’assemblage implantaire était composé de l’implant, de la couronne et d’un pilier implantaire qui faisait la jonction entre ces deux éléments. Le pilier était vissé dans l’implant et la couronne était scellée dessus (prothèse « scellée »). Les matériaux composant les éléments prothétiques étaient essentiellement des alliages métalliques. Ils permettaient en effet de…