Les premières épidémies sont d’apparition récen-tes dans l’histoire de l’humanité. Du temps des chasseurs-cueilleurs, les Hommes vivaient en petits groupes mobiles, ne se croisant que très rarement, ce qui rendait difficile toute transmission de maladie contagieuse.
L’apparition de l’agriculture, et surtout de l’élevage lors de la « révolution néolithique », a changé la donne pour deux raisons : désormais les Hommes se rassemblaient en groupes de plus en plus grands et sédentaires dans des villages ou des cités facilitant la transmission de maladies. Surtout, ils vivent au contact quotidien d’animaux pouvant transmettre les virus responsables des grandes maladies nouvelles.
Parmi les plus grandes épidémies de l’histoire de l’humanité, on compte : la peste d’Athènes au Ve siècle avant Jésus-Christ, répertoriée comme la première pandémie de l’histoire, la peste Antonine qui frappa l’Empire Romain et fit 10 millions de morts, la peste noire du XIVe siècle qui engendra une perte humaine estimée à 25 millions de personnes, les multiples pandémies du choléra qui est devenu de nos jours endémique dans certains pays, la grippe « espagnole » de 1918 qui fit des ravages à la fin de la Première Guerre mondiale, touchant le tiers de la population mondiale, et, même si le nombre de victimes est moins important, la pandémie de coronavirus 2019 (Covid-19)…
En raison de cette pandémie, environ la moitié de la population mondiale s’est retrouvée « confinée », les habitants priés de rester chez eux, comme en quarantaine. La mise en quarantaine est une pratique relativement récente. On en trouve la première trace formelle en France au XIVe siècle où il était interdit aux lépreux d’entrer dans les villes. En 1720, la Provence est placée en quarantaine pendant deux ans afin d’empêcher l’épidémie de peste, qui a commencé à Marseille, de se propager dans tout le pays. La peste fera 120 000…