L’exposition excessive de la gencive lors du sourire, connue sous le nom de sourire gingival, est une préoccupation esthétique pour un pourcentage non négligeable de la population avec une prévalence de 10,5 % [1] à 29 % [2] selon les études, pouvant être parfois mal perçue par certains patients qui souhaitent la corriger.
Le sourire gingival : de l’étiologie aux possibilités thérapeutiques
Le sourire gingival est caractérisé par une exposition de la gencive maxillaire supérieure à 3 mm lors d’un sourire large [3,4].
Le diagnostic et la détermination de l’étiologie sont essentiels pour le choix du traitement [5-7].
Diverses étiologies du sourire gingival sont décrites dans la littérature [8,9]. Bhola et coll. en dénombrent cinq types : l’éruption passive altérée, l’excès de croissance du maxillaire, l’hypertrophie gingivale, la présence d’une lèvre supérieure courte ou d’une hypermobilité labiale supérieure. Les auteurs proposent un arbre décisionnel pour guider le choix du traitement en tenant compte du diagnostic étiologique (fig. 1) [10].
Plusieurs traitements permettent de corriger le sourire gingival ; ils peuvent parfois être associés.
- Le traitement parodontal (élongation coronaire en cas d’éruption passive altérée ou en présence de dents courtes, avec une gingivectomie ou un lambeau déplacé apicalement) [5].
- Le traitement de repositionnement ou de stabilisation de la lèvre (qui est indiqué surtout en cas hypermobilité labiale) (fig. 2 et 3) [11,12].
- La myotomie des muscles élévateurs de la lèvre supérieure afin de réduire les mouvements labiaux dans le sens vertical [13].
- Les injections de toxine botulique au niveau des muscles naso-labiaux [1].
- La chirurgie orthognathique pour corriger l’excès de croissance verticale du maxillaire.
Les possibles difficultés et suites opératoires de ces interventions…