Il est aujourd’hui possible de contrôler parfaitement la zone postérieure de l’arcade. Les possibilités d’ingression molaire, comme de recul, ont largement été décrites au maxillaire comme à la mandibule. Si obtenir la correction d’une béance par fermeture des plans est souhaité, on cherchera :
• une rotation horaire maxillaire avec ingression molaire, l’incisive maxillaire étant contrôlée verticalement. Un schéma d’ancrage avec mini-implant entre 5 et 6 maxillaires et crochet antérieur court permet ce déplacement ;
• une rotation anti-horaire du plan d’occlusion mandibulaire par ingression postérieure ; le contrôle vertical incisif dépendant de la situation verticale de la ligne du sourire et de la divergence squelettique. Plus une auto-antéro-rotation mandibulaire est recherchée, plus l’incisive mandibulaire doit être contrôlée verticalement et antéro-postérieurement. En fonction de ces critères, on optera soit pour l’utilisation de TIM III tendues des 3 aux mini-implants maxillaires, soit pour un ancrage mini-implantaire mandibulaire postérieur. Chae et coll. [1] en 2019 décrivent les modalités de recul en masse de l’arcade mandibulaire par une étude par éléments finis : il en découle que la direction de traction antérieure détermine les modalités de déplacement ainsi que le contrôle vertical de l’incisive mais également que la mécanique « mini-implantaire » à action antéro-postérieure comporte une composante ingressante postérieure quasi systématique.
Il en résulte que lorsque l’on est en présence d’un schéma vertical mésodivergent ou hypodivergent avec une hauteur alvéolaire postérieure maxillaire plus élevée que la hauteur alvéolaire postérieure mandibulaire avec un sourire correctement exposé, un schéma d’ancrage maxillaire entre 5 et 6 pourra être appliqué en association avec des TIM III. Si la hauteur alvéolaire postérieure mandibulaire est la plus marquée…