La problématique de l’équilibration préprothétique n’est pas nouvelle : elle a été décrite par Pline l’Ancien 23 ans après J-C. dans son ouvrage intitulé Histoire Naturelle, dans lequel il préconisait de « combler les irrégularités ». Mais la première description véritable est attribuée à Gallien (129-201), qui a détaillé cette thérapeutique : « Quand une ou plusieurs dents […] se situent au-dessus du niveau des autres, la partie dépassant est éliminée à l’aide de petites limes. » Et ce n’est pas si loin de notre notion actuelle [1].
Après les définitions et objectifs, le choix de la position de référence sera décrit dans cet article, avant de détailler les protocoles de l’équilibration en OIM (Occlusion d’intercuspidie Maximale) et en ORC (Occlusion en Relation Centrée).
Définitions
L’équilibration occlusale est définie comme l’ensemble des modifications dentaires réalisées dans un esprit d’économie tissulaire, afin d’améliorer les rapports inter-arcades, de façon à renforcer les fonctions occlusales (le calage, le centrage et le guidage) et pour optimiser les fonctions manducatrices [2].
La notion d’équilibration est globale ; elle intègre aussi bien la soustraction par meulage, que l’addition par collage, mais aussi les techniques de reconstruction ou d’orthodontie [3].
La coronoplastie modifie directement en bouche la morphologie coronaire, soit par meulage soit par collage.
Les coronoplasties préprothétiques représentent une équilibration occlusale réalisée en amont d’un traitement de reconstruction, dans le but de stabiliser la position de référence et d’optimiser la fonction de guidage. Cette phase permettra de fiabiliser, de simplifier et donc de faciliter le traitement prothétique.
Les coronoplasties préprothétiques s’intègrent dans le cadre des traitements dentaires initiaux, traitements dentaires conventionnels de première intention qui visent à assurer…