Points clés
La greffe épithélio-conjonctive est la technique chirurgicale de choix pour augmenter la hauteur de tissu kératinisé (HTK) autour des implants.
Cette intervention est souvent indiquée en secteur postérieur mandibulaire, à cause d’une faible profondeur de vestibule, suite à la résorption post-extractionnelle.
Cette série de cas montre que les greffes épithélioconjonctives péri-implantaires subissent une contraction verticale plus importante que celles réalisées en secteur denté.
L’importante contraction verticale doit être prise en compte lors de la réalisation de la chirurgie, en surdimensionnant verticalement la greffe.
L’extension mésiodistale de la greffe, sur les dents adjacentes aux implants, qui présentent fréquemment des récessions parodontales, pourrait être une solution pour limiter cette contraction.
RÉSUMÉ
La contraction des greffes épithélio‑conjonctives en secteur denté est bien documentée depuis plusieurs décennies. En revanche, celle qui affecte les greffes en secteur implantaire l’est seulement depuis quelques années. Les premiers résultats laissent penser que cette contraction serait supérieure à celle des greffes en secteur denté, notamment dans sa dimension verticale. Cette série de cas propose d’évaluer la position de la ligne mucogingivale après réalisation de 10 greffes épithélio‑conjonctives péri-implantaires à 6 mois. Les résultats confirment que la contraction verticale des greffes épithélio‑conjonctives implantaires est importante et que ce paramètre
est à prendre en compte lors de la réalisation de ces greffes.
Les caractéristiques de la muqueuse péri-implantaire et leur impact sur la stabilité des implants à court, moyen et long terme font l’objet de nombreuses études. En 2020, Avila-Ortiz et al. ont défini le phénotype péri-implantaire comme étant composé de quatre paramètres, qui sont la hauteur de tissu kératinisé…