Le respect des règles de positionnement des implants est un des points clés du succès des traitements implantaires. Ce positionnement doit obéir à des impératifs biologiques et prothétiques, souvent liés. Il doit ménager des épaisseurs tissulaires suffisantes pour livrer passage aux éléments vasculaires assurant leur trophicité. Le positionnement doit aussi permettre un assemblage prothétique simple adoptant des solutions vissées de préférence, ainsi que des contours naturels qui évitent les surplombs trop importants et permettent un accès facile à l’hygiène. Un positionnement inadéquat est trop souvent à l’origine de complications esthétiques et prothétiques. Dans près de la moitié des cas, il est associé aux complications biologiques [1,2].
La thérapeutique implantaire respecte une démarche systématique centrée sur le projet prothétique qui comprend :
- une phase d’analyse et de planification ;
- une phase chirurgicale de transposition de la planification ;
- une phase prothétique ;
Trop souvent encore, l’analyse pré-implantaire se fait de façon traditionnelle, c’est-à-dire sans utilisation de l’informatique. Le projet prothétique, précisé par un wax-up réalisé sur des moulages d’études, sert de base à un guide d’imagerie présentant des index radio-opaques. Ce guide d’imagerie, porté par le patient lors de l’examen radiologique volumique, permet la confrontation, sur les mêmes planches radiographiques, entre le projet prothétique et les structures anatomiques. L’opérateur dispose ainsi des données nécessaires au choix et au positionnement des implants. Pour transposer chirurgicalement la planification, le guide d’imagerie est converti en guide chirurgical. Ces guides, peu pratiques et interférant souvent avec le lambeau ou le foret, ne permettent pas une précision suffisante. De nombreux praticiens leur préfèrent l’utilisation d’instruments de mesures directs, pied-à-coulisse…