On estime que deux tiers des patients présentant une hauteur de visage antérieure inférieure excessive (long face syndrome) ont une béance antérieure [1], laquelle se définit comme l’absence de recouvrement vertical des dents antérieures lorsque la dentition postérieure est en intercuspidation maximale [2]. Ces patients, de type dolychofacial, présentent un profil convexe souvent inesthétique avec des proportions verticales plus près de ¼ : ¾ qu de ⅓ : ⅔.
Les patients ayant la face longue (long face) présentent une rotation antihoraire du plan palatin, une éruption excessive des molaires supérieures, une rotation horaire de la mandibule et une éruption compensatrice des incisives [3].
Par conséquent, le patient peut être conscient de la composante dentaire de sa malocclusion, mais peut ignorer les autres caractéristiques dentosquelettiques ou fonctionnelles et il est important de déterminer quel aspect l’amène à consulter [4].
Les différentes caractéristiques dentosquelettiques des malocclusions avec béance antérieure rendent leur traitement orthodontique plutôt « challengeant » et impliquent souvent une chirurgie orthognathique. L’introduction des mini-vis d’ancrage squelettique temporaire (MAST) en orthodontie a permis d’étendre la gamme de mouvement dentaire orthodontique. De nombreux rapports de cas illustrant divers systèmes d’ancrage squelettiques pour le traitement des béances antérieures ont été publiés depuis [5-17].
L’ingression molaire à l’aide d’une mini-vis ou d’une mini-plaque d’ancrage peut être une alternative raisonnable pour résoudre une béance antérieure avec un excès vertical du maxillaire [5, 7, 8, 10, 18].
De nos jours, de nombreux patients recherchent des modalités de traitements alternatifs moins invasifs que la chirurgie. Les appareils fixes conventionnels ou les fils d’arc multiboucles (MEAW) donnent de bons résultats, mais procèdent surtout par extrusion des…