Conserver ou implanter : prudence !

En l’espace de quelques années, notre profession est passée de la plus grande frilosité à un véritable engouement pour les thérapeutiques implantaires. Or, en suivant les congrès ou en lisant la littérature, il apparaît que le geste ou la prouesse technique est très souvent mis en avant au détriment d’une réflexion globale du cas clinique et donc d’un plan de traitement adapté ! Les taux de succès relatés dans la littérature ne reflètent pas la réalité, puisqu’en général ils sont issus d’études provenant de services universitaires ou de cabinets hors pair, qui maîtrisent l’art du plan de traitement, connaissent les facteurs de risque et contrôlent toujours le statut parodontal et péri-implantaire de leurs patients. Il semble malheureusement que de plus en plus de praticiens (souvent appuyés par l’industrie) dénigrent les thérapeutiques plus conservatrices (parodontologie ou endodontie) sous le prétexte de dents au “pronostic réservé ou sans espoir ” en comparaison à des implants “d’excellent pronostic ”. Au travers de 4 cas cliniques, le lecteur pourra réaliser le potentiel de réparation et de cicatrisation de certaines lésions parodontales, et appréhender avec circonspection son plan de traitement.