Le traitement par prothèses amovibles des édentements totaux maxillaire et mandibulaire demande la réalisation de contacts dento-dentaires dans les secteurs cuspidés, tout en tenant compte de plusieurs facteurs.
Facteurs cliniques
- morphologie des surfaces d’appui prothétique : le phénomène de résorption de l’os alvéolaire induit une morphologie particulière pour chaque patient et nécessite un examen particulier de ces zones d’appui des plaques bases ;
- morphologie des organes paraprothétiques : la langue et les éléments anatomiques des parois internes de la cavité buccale déterminent un espace de montage des dents artificielles appelé couloir prothétique ;
- relation intermaxillaire choisie : la position mandibulaire par rapport à un plan de référence intra-oral (plan d’occlusion) selon une hauteur de l’étage inférieur de la face (dimension verticale) et une situation dans le plan sagittal (position condylienne de référence) sont les déterminants de l’espace interalvéolaire où sont établis les contacts dento dentaires.
Facteur prothétique
Selon les dents prothétiques artificielles choisies, différents modes de fabrication sont disponibles : dents préfabriquées et présentées par secteurs (incisivo- canin, cuspidé prémolaire/molaire) sur des plaques ou usinées à partir d’un flux numérique (technique CFAO).
En fonction des nouveaux procédés de fabrication des dents artificielles, des morphologies dentaires au niveau des secteurs cuspidés conduisent à des montages de trois dents (une prémolaire, deux molaires) au lieu des quatre (deux prémolaires, deux molaires) généralement observés.
Plusieurs questions se posent : Quelles sont les règles de montage généralement admises ? Quels sont les critères permettant le choix des dents artificielles ? Est-ce que la réduction de ce nombre de dents nous autorise à évoquer le concept d’arcade dentaire courte (shortened dental arch -sda) ?
Sans…