Situation clinique et diagnostic
Il s’agit du remplacement d’une 1re molaire mandibulaire chez une patiente âgée de 37 ans au moment du début de la prise en charge. Elle n’a pas d’antécédent médical, ni d’allergie et aucun traitement en cours. Elle présente une parodontite de stade 1 grade B généralisée stabilisée par un suivi bi-annuel et un contrôle de plaque convenable [1].
La 46 a été extraite pour des raisons endodontiques et prothétiques en 2020 et l’édentement a été compensé par la mise en place d’un implant transgingival (tissue level) à la fin de l’année 2020 également. L’implant a été mis en fonction trois mois après. Quelques mois après la mise en place de la prothèse, la patiente sollicite notre avis pour identifier les causes des gênes légères qu’elle ressent dans la zone.
Ce motif de consultation appelle deux vigilances particulières : biologique avec la prise en charge des maladies péri-implantaires (ici une mucosite), et prothétique.
L’examen clinique autour de la couronne sur implant rapporte les éléments suivants (fig. 1 et 2) :
- une forme et une teinte perfectibles, mais une occlusion fonctionnelle ;
- la présence d’une muqueuse légèrement inflammatoire difficile à sonder.
L’examen radiologique montre un niveau osseux péri-implantaire correct, c’est-à-dire en rapport avec la position de la partie rugueuse de cet implant transgingival (tissue level).
La radio confirme une forme de profil d’émergence singulière (fig. 3).
Afin d’approfondir le diagnostic et la prise en charge de la patiente, nous décidons de déposer la couronne, ce qui est relativement simple car celle-ci est transvissée.
La muqueuse péri-implantaire apparaît inflammatoire, mais le sondage circonférentiel autour du col implantaire ne relève pas de profondeur de sondage supérieure à 2 mm.
Le diagnostic est donc celui de mucosite : maladie…